La TVA à taux réduit
C'est quoi ?
Les travaux sur les locaux d'habitation (maisons individuelles ou logements situés dans des immeubles collectifs), ainsi que leurs dépendances habituelles (cave, garage, loggias, etc.) peuvent bénéficier d’un taux réduit de TVA incitatif.
Depuis le 1er Janvier 2014, il existe 3 niveaux de TVA applicables aux travaux de rénovation :
TVA à 5,5% | Elle concerne uniquement les travaux éligibles au Crédit d’impôt pour la Transition Energétique (CITE) et les travaux « induits », c’est-à-dire liés aux travaux de rénovation énergétique, tels que définis dans le cadre de l’éco-prêt à taux zéro (EcoPTZ). Elle porte sur les logements d’habitation (résidence principale ou secondaire) achevés depuis plus de 2 ans. |
TVA à 10% | Elle concerne uniquement les travaux éligibles au CITE et les travaux « induits », c’est-à-dire liés aux travaux de rénovation énergétique, tels que définis dans le cadre de l’éco-prêt à taux zéro (EcoPTZ). Elle porte sur les logements d’habitation (résidence principale ou secondaire) achevés depuis plus de 2 ans. |
TVA à 20% | En dehors des travaux éligibles aux TVA décrites ci-dessous, c’est le taux de 20% qui s’applique. |
Pour qui ?
Il concerne tout le monde, occupants, locataires ou bailleurs. La seule condition est que l'immeuble ait été achevé depuis plus de deux ans à la date de début des travaux.
Quels types de travaux sont concernés ?
Le taux réduit de TVA s'applique aux travaux ainsi qu'à la fourniture des équipements et matières premières suivants :
TVA à 5,5% | Les travaux d'amélioration thermique concernant la pose, l'installation ou l'entretien d’équipement et de matériaux éligibles à l'Eco-PTZ et au crédit d'impôts (cf. chapitres Eco-PTZ et CITE qui précisent les critères) :
Travaux induits éligibles à l’EcoPTZ, liés à :
|
TVA à 10% |
|
Quels sont les travaux exclus de la TVA réduite ?
Sont exclus du taux réduit de la TVA (et donc soumis au taux de 20%) :
- Les travaux de rénovation effectués dans les locaux à usage autre que d'habitation, par exemple locaux à usage professionnel
- Les équipements achetés directement par le particulier pour les faire installer par une entreprise (soumis au taux 20 % depuis le 1er janvier 2014). Dans ce cas, seule la prestation de pose bénéficie du taux de 10%
- La fourniture d'équipements ménagers ou mobiliers
- L'acquisition de gros équipements comme les systèmes de climatisation (pompes à chaleur de type air/air), es ascenseurs, certaines installations sanitaires (hammam ou sauna) et certains équipements et systèmes de chauffage (citerne à gaz, cuve à fioul, PAC air/air
- Les travaux importants qui constituent plus qu'une simple rénovation :
- Surélévation du bâtiment ou addition de construction
- Remise à l'état neuf de plus de la moitié du gros œuvre, à savoir les fondations, les autres éléments qui déterminent la résistance et la rigidité du bâtiment (charpentes, murs porteurs) ou encore de la consistance des façades (hors ravalement)
- Remise à l'état neuf à plus des 2/3 de chacun des éléments de second œuvre : planchers non porteurs, huisseries extérieures, cloisons, installations sanitaires, installations électriques et chauffage
Attention : L’isolation des fenêtres en maison individuelle ne bénéficie pas du taux de TVA à 5,5% si elle ne rentre pas dans un bouquet travaux
Quels sont les justificatifs nécessaires ?
Pour bénéficier du taux réduit de TVA, le propriétaire doit fournir, avant le début des travaux, une attestation que l'entreprise devra conserver avec sa comptabilité et produire sur demande des services fiscaux.
Cette attestation peut être faite sur papier libre (datée et signée, mentionnant que l'immeuble est achevé depuis plus de deux ans et qu'il est affecté totalement ou principalement à l'habitation) ou en remplissant un formulaire « Cerfa » :
- L'attestation normale ,
- L'attestation simplifiée qui peut être utilisée pour les travaux qui n'affectent pas, sur une période de 2 ans, des éléments de gros œuvre et pas plus de 5 des 6 lots de second œuvre.
En cas de contrôle, le taux normal de TVA s'appliquera si l'entreprise ne peut produire l'attestation ou si elle contient des informations erronées. Dans ce dernier cas, le paiement du complément de TVA pourra être mis à la charge du client.
Dernière actualisation le 29/03/2019
Contenu rédigé par le Club de l'Amélioration de l'Habitat.